lundi 10 septembre 2007

Gestion de la confiance

" Nietzsche disait que la confiance ne peut se faire que d'homme à homme" ? Dans un blog privé (...) que je ne citerai donc pas, une de nos têtes pensantes précisait "Je ne sais pas ce que c'est que la confiance dans la technique". C'est l'avis que je défends dans "Droit d'Usage et Protection de l'Information Numérique (éd. www.editea.com) où j'explique que les relations interpersonnelles se traitent par le droit (dont la politesse, la confiance, etc. ) tandis que la sécurité, technologie par nature, ne peut régler que des relations inter-techniques. En d'autres termes, la sécurité ne peut pas régler des problèmes interpersonnels. Pour illustrer le propos, je précise que le conducteur automobile n'ose pas prendre le volant du fait des sécurités de son véhicule (airbag, ceinture de sécurité etc. ) ou de l’aménagement de la voierie mais seulement parce qu'il sait (relations interpersonnelles) que les autres usagers de la route vont (relativement bien) respecter la conduite à droite (et quelques autres règles consenties). Business sans confiance n'est que ruine de l'entreprise ! Tant que la direction générale des entreprises demandera aux ingénieurs de régler un problème qui n'est pas de leur ressort à ce seul titre d'ingénieur, nous pataugerons entre confiance et sécurité comme le fait la FING dans son introduction, en ligne, à ce sujet. Elle n'est pas la seule. J'ai relevé un léger anachronisme dans l’excellent slogan de l'Université d'été du MEDEF qui se tenait la semaine dernière à Jouy en Josas : il n'est pas possible de "jouer le jeu" sans une "règle du jeu". Au cours de la séance plénière "Le web, une règle du jeu mondiale "de cette université d'été, Madame Falque Pierrotin (Présidente du Conseil d'orientation du Forum des Droits de l'Internet) précise, à juste titre, que "les Etats n'ont pas la capacité à fixer les règles du jeu. Aux individus de s'armer eux-mêmes", ajoute la Présidente. Il faut donc que les individus le fassent eux-mêmes dans le cadre de leur(s) réseau(x) . Cette proposition a été évoquée au cours d'une séance plénière consacrée à la "Mondiale Attitude".Comment y parvenir? Peut-on utiliser les technologies pour cela? Si oui, quelles sont les solutions tangibles, aussi opérationnelles que sont en droit de l'exiger les responsables techniques chargés de traiter le problème? D'entreprise ou nationales, les différences culturelles sont autant de raison de défiance. Ce qui manque pour vivre la confiance (interpersonnelle par nature), ce sont des valeurs communes, telles des dénominateurs. Celles-ci doivent bien entendu être codifiées pour être facilement et rapidement comprises nonobstant les barrages culturels et notamment la langue (à l'identique du code de la route international qui permet de partager le réseau routier sans barrière de langues ni de cultures.

Lorsque les hommes s'expriment, se comprennent et s'engage, il ne reste qu'à vérifier leur respect de l'engagement. L'immense intérêt du système numérique d'information (l'informatique, l'Internet etc.) c'est qu'il permet naturellement de suivre les engagements numérisés individus authentifiés. Ce n’est donc qu’à ce niveau que la sécurité intervient pour assurer l'étanchéité des réseaux et des informations qui circulent techniquement entre les interfaces acceptées par les utilisateurs qui s'expriment. Confiance et sécurité sont donc bien complémentaires : D’une part, les utilisateurs s'engagent à respecter une règle du jeu (confiance interpersonnelle). D’autre part, l’informatique propose des processus rigoureux, par exemple de gestion d’un dossier sensible à partager au sein d’un groupe de travail inter-organisations (ex. : opération de lancement de produit, de croissance externe, dossier de crise etc.). Enfin, la sécurité intervient pour que rien de ce qui se passe techniquement entre les utilisateurs ne soit juridiquement contestable.

La sécurité est anti communicante par nature: elle ne sait fonctionnellement que bloquer les informations. Dites de « DILM » (Digital Information Legal Management), les solutions applicatives "de confiance" que je propose d’installer ou que mes partenaires distribuent (logiciels ou plateforme de service en ligne www.hub2b.com ) sont fort productives car elles ne sont pas un empilage tel des sécurités qu’elles entravent les processus métiers.
Leur mise en œuvre est économiquement si raisonnable que l'informatique peut (enfin) jouer à plein son rôle de facilitateur FIABLE de communication, y compris à l’international.

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